Abstract
Le myocarde présente une activité métabolique intense capable de s’adapter aux conditions de travail cardiaque et aux apports énergétiques. L’altération du métabolisme myocardique notamment lors de maladies métaboliques comme le diabète ou l’obésité, contribue au développement des pathologies cardiaques, telle que la fibrillation atriale (FA). Cependant, les liens entre l’altération du métabolisme et la physiopathologie de la FA sont mal connus.
L’objectif de mon projet de recherche était d’étudier les effets d’un stress métabolique chronique sur le myocarde atrial et l’instauration de la cardiomyopathie atriale, prône à évoluer vers la FA.
Dans un modèle de souris rendues obèses par un régime riche en gras, nous avons observé un déplacement du métabolisme myocardique vers une utilisation accrue de la b-oxydation et une surexpression des voies annexes de la glycolyse. Le myocarde atrial des souris obèses acquière un profil adipogénique caractérisé par une accumulation d’acides gras à longues chaînes, par la présence de tissu adipeux épicardique au niveau du sillon atrio-ventriculaire et par la surexpression génique de marqueurs adipocytaires. Cette modification profonde du métabolisme et de l’adipogénicité des oreillettes est associé à un raccourcissement du potentiel d’action du à l’activation des canaux potassiques sensibles à l’ATP participant à une vulnérabilité anormale des souris obèses à la FA.
Ainsi, le myocarde atrial possède une grande plasticité métabolique qui peut être stimulée par un régime riche en lipides et qui aboutit à un changement profond de l’histologie et de l’électrophysiologie des oreillettes favorisant la survenue de la FA.
Key words
Obesity, Metabolism, Plasticity, Atrial Remodeling, TAE, KATP Channels
Jury
Supervisor: Stéphane Hatem – UMRS 1166-ICAN
Co-supervisor: Laurence Lucats
Jury Foreman: Stéphane Le Rouzic
Rapporteurs: Anne Garnier, Flavien Charpentier
Corinne Vigouroux, Philippe Pasdois